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Publisert: 10. des 2012, kl. 14:38 | Sist oppdatert: 4. jun 2013, kl. 17:15
PROGRAMME EDUCATION – ACQUISITION DU POUVOIR – JUSTICE
Centre international d’Education aux Droits Humains
2013-2017

Vue d’ensemble
Le programme intitulé « Education – Acquisition du pouvoir – Justice » (ou Programme EEJ : « Education – Empowerment – Justice) sera mené sur une période de cinq ans, à compter de début 2013.

La Campagne télévisée norvégienne (téléthon) de 2012 sera centrée sur le thème de la Justice ! Tous les dons recueillis pendant la campagne seront versés à Amnesty International. Les fonds provenant du gouvernement norvégien seront spécifiquement destinés aux projets d’éducation aux droits humains et administrés par le Centre International d’Education aux Droits Humains (CIEDH), Amnesty Norvège, pour le compte d’Amnesty International.
L’Education aux Droits Humains.

L’éducation aux droits humains est un outil important dans la lutte d’AI pour construire une culture du respect des droits humains et prévenir les violations graves des droits humains. Depuis le début des années quatre vingt, les Conseils internationaux (CI) ont décidé d’accorder la priorité à ce domaine de travail. Il est mentionné dans les stratégies pour le développement des Pays Hautement Prioritaires (PHP) ainsi que dans les Stratégies de Croissance pour les pays dans lesquels AI n’est pas ou peu présent. L’éducation aux droits humains est également spécifiquement souligné dans le P1 : Développer le mouvement mondial de défense des droits humains de l’actuel Plan stratégique intégré (PSI) d’AI.

Dans sa Stratégie pour l’Education aux Droits Humains, AI définit l’éducation aux droits humains comme suit :
L’éducation aux droits humains est une activité volontaire et participative, visant à donner aux personnes, groupes et associations les moyens d’agir, grâce à l’acquisition de connaissances, de compétences et d’attitudes conformes aux principes relatifs aux droits humains universellement reconnus.
En tant que processus à moyen, voire à long terme, l’éducation aux droits humains cherche à développer et à intégrer les dimensions cognitives, affectives et psychologiques liées aux droits humains – et notamment l’esprit critique. L’objectif est de créer une culture qui favorise le respect des droits humains pour tous et l’action visant à les défendre et à les promouvoir.
Le Programme EEJ contribuera aux stratégies et objectifs d’AI et soutiendra également le développement d’une conscience accrue de la place de l’EDH au sein du mouvement AI.

Programme Education – Acquisition du pouvoir – Justice
L’objectif général du Programme EEJ est de renforcer les droits humains fondamentaux des personnes à travers le monde et de contribuer à une plus grande justice pour des milliers d’êtres humains à travers des initiatives d’éducation aux droits humains et d’acquisition du pouvoir.
La candidature AI Justice ! destinée à la campagne télévisée norvégienne de 2012 met en place cinq priorités. Le programme EEJ sera conforme à ces cinq priorités, et les projets et initiatives d’éducation aux droits humains seront menées au sein de chacune de celles-ci :
1. Le prix de la liberté d’expression (garantir la justice aux personnes punies pour l’exercice de leur liberté d’expression)
2. Ciblés et exploités (garantir la justice aux femmes et aux minorités victimes de discrimination)
3. Cupidité sans scrupule (garantir la justice aux victimes des violations des droits humains par les entreprises)
4. Dans l’arrière-cour de la guerre (garantir la justice aux victimes après des conflits armés)
5. Nouveau printemps (garantir des systèmes juridiques équitables en Tunisie, en Egypte et dans les Etats du Moyen-Orient)
Des détails plus spécifiques sur les axes principaux des projets et où des derniers seront menés sont mentionnés dans l’Appendice 1.

Gouvernance
Le Programme EEJ sera régi par un accord entre Amnesty International Ltd et AI Norvège. Un groupe de direction spécifique – le Groupe de Direction de l’Education aux Droits Humains (GDEDH) sera responsable de gérer et d’attribuer les fonds aux différentes sections/structures d’Amnesty ou à d’autres organisations candidates pour entreprendre des projets dans le cadre du Programme EEJ.
Le GDEDH sera composé des membres de l’actuel groupe de direction du CIEDH ainsi que d’un membre supplémentaire nommé par le conseil d’administration d’AI Norvège.

Critères du Projet
Les candidatures pour le financement de projet peuvent être envoyées à tout moment ; cependant les décisions d’acceptation des candidatures seront prises tous les six mois pendant les réunions du GDEDH.

Tous les projets soutenus doivent avoir lieu dans les pays qui sont admissibles à recevoir l'aide publique au développement (APD), selon le Comité d'aide au développement (CAD) de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (vous pouvez trouver une liste des pays éligibles ici).

Le CIEDH invitera les sections/structures d’AI ainsi que d’autres organisations non gouvernementales à présenter leurs demandes de financement de projets. Le CIEDH et le Secrétariat international (SI) seront actifs dans l’identification des projets potentiels. Le CIEDH soutiendra également les sections et structures dans le développement et la mise en œuvre de projets. Les critères pour l’identification et l’invitation de projets potentiels sont les suivants :

Priorités internationales convenues
L’Appendice 1 expose les régions ou domaines spécifiques prioritaires qui ont été convenues dans le cadre des candidatures du téléthon Justice ! Afin d’être étudiés, tous les projets doivent s’inscrire dans l’un des cinq domaines de priorité mentionnés. En premier lieu, le GDEDH étudiera les demandes concernant les PHP et les projets remplissant les objectifs énoncés dans le document stratégique « Voies critiques ».

Statut de l’organisation
• Dans les pays où AI est présent – le candidat doit être soit une section ou une structure possédant une structure organisationnelle, les compétences et l’expérience lui permettant d’atteindre le statut de section. Le statut légal de la structure doit être clair.
• Dans les pays où AI n’est pas ou peu présent et pour lesquels des priorités ont été soulignées, le SI devrait encourager d’autres organisations gouvernementales à présenter leur candidature. Ces organisations seront soumises à la même procédure de candidature que les sections et structures d’AI. Cependant, elles doivent indiquer les relations qu’elles entretiennent avec le SI. Le CIEDH doit valider la relation et la candidature avec le contact spécifique au SI afin que la candidature puisse être étudiée. Le statut légal de l’organisation doit être clair.
• Le porteur du projet signera un contrat avec le CIEDH pour la mise en œuvre d’un projet approuvé.

Capacité organisationnelle
La section/structure ou organisation candidate doit posséder la capacité organisationnelle et les ressources humaines, ou des ressources humaines disponibles pour le renforcement des capacités, pour prendre en charge un projet bénéficiant d’un financement extérieur.

Capacité d’éducation aux droits humains
La section/structure ou organisation candidate doit avoir identifié l’éducation aux droits humains en tant que priorité dans leur stratégie et posséder les compétences et l’expérience en matière d’éducation aux droits humains dans leur pays, ou les ressources humaines nécessaires et appropriées pour le renforcement des capacités dans le domaine de l’éducation aux droits humains.
Dans le cadre des projets, l’éducation aux droits humains doit se concentrer sur le développement des connaissances, compétences, attitudes et valeurs.
Tous les projets d’éducation aux droits humains impliquées dans le Programme EEJ doivent comporter les éléments suivants :
• Education sur les droits humains – focalisée sur le contenu des droits humains
• Education au travers des droits humains – un apprentissage dans le respect des droits des éducateurs et des apprenants.
• Education pour les droits humains – sensibiliser les personnes aux droits humains et les armer des compétences nécessaires pour faire face concrètement et efficacement aux défis complexes en matière de droits humains.

Durée du projet et pérennité
La durée du projet (la période durant laquelle le projet recevra des fonds du Programme EEJ) doit être d’un an au minimum et de cinq ans au maximum. La candidature doit également montrer comment le projet, notamment les activités de suivi, sera poursuivi après la cessation du financement par le Programme EEJ.

Participation active et acquisition du pouvoir
Toutes les étapes du projet, développement et mise en œuvre ainsi qu’évaluation et suivi doivent clairement montrer comment les méthodes de participation sont intégrées. Les objectifs principaux des tous les projets doivent inclure l’acquisition du pouvoir des individus et groupes cibles pour agir et soutenir les autres à obtenir justice et invoquer les droits humains.

Coopération
Les projets planifiés et mis en œuvre par le porteur de projet en coopération avec d’autres organisations et associations seront prioritaires, et tous les aspects de coopération avec des tiers doivent être mis en valeur dans la candidature.

Suivi et évaluation
Les candidatures doivent comporter un plan complet et réaliste de suivi et d’évaluation du projet.

Budget
Le budget total estimé du Programme EEJ sera d’environ 35 millions de NOK (6 millions USD). Chaque domaine de priorité sera doté d’une ligne budgétaire spécifique afin d’assurer la mise en œuvre de projets au titre de chacune des cinq priorités. Le buget accordé à chaque priorité sera fixé annuellement par le GDEDH.

Le soutien en ressources humains, le renforcement des capacités et échanges locaux/régionaux, les déplacements, la communication et les coûts totaux du programmes seront tous inclus dans chaque domaine de priorité.

Ressources humaines
Le Programme EEJ sera coordonnée par le personnel du CEIDH. Des consultants (occasionnels ou avec des contrats à durée déterminée) seront recrutés par le GDEDH ou directement dans les régions où les projets sont mis en œuvre et quand des ressources humaines supplémentaires seront nécessaires.

Evaluation et Contrôle
L’évaluation du Programme EEJ sera faite en continu au cours des cinq années de mise en œuvre du projet. A chaque réunion du GDEDH, un chapitre sera consacré à l’évaluation afin de répondre aux problèmes identifiés et d’améliorer le contenu et les procédures. A mi-chemin des cinq années, une réunion spécifique d’évaluation à mi-parcours sera tenue et réunira le GDEDH, des coordinateurs sélectionnés de projets financés, et d’autres employés et membres d’Amnesty International. De même, une réunion d’évaluation ex post aura lieu à l’issue du programme afin de rendre compte des enseignements à tirer et discuter de l’impact et du suivi.
Un évaluateur externe sera recruté à la fin du programme afin de conduire une évaluation indépendante du programme quinquennal.

Rapports de projets
Tous les projets financés doivent faire l’objet de rapports sur le fond et financier dans les trois mois suivant la réalisation du projet, ou dans les trois mois suivant la fin de chaque année pour les projets pluriannuels. Les rapports doivent être envoyés au CIEDH à la date spécifiée. Des modèles ainsi que les conditions relatives au rapports sur le fond et sur financier seront donnés à la section/structure AI ou à l’organisation après l’acceptation d’un projet et avant qu’ils acceptent le financement.

Visibilité
Le Programme EEJ aura une page web distincte reliée au site web du CIEDH et au site web du Secrétariat International. Les détails de tous les projets et les évaluations seront publiées en ligne sauf s’il existe une raison spécifique contraire.

APPENDICE 1
L’éducation aux droits humains (EDH) dans la candidature téléthon :
L’EDH (ou activité liée) est mentionnée dans les parties suivantes de la candidature téléthon :

1. Le prix de la liberté d’expression
Au Moyen Orient et en Afrique du nord, aider à renforcer les ONG locales en offrant, entre autres, une formation aux droits humains. Nous soutiendrons les organisations locales afin qu’elles puissent mener l’essentiel du travail de droits humains au niveau local.

2. Ciblés et exploités
Globalement, mobiliser les femmes à se battre pour leurs propres droits à travers la sensibilisation et l’éducation concernant leurs droits, et en mobilisant la société mondiale à agir pour renforcer les droits des femmes via des campagnes et l’information sur le sort et les situations de danger mortel de certaines femmes.
En Europe, travailler avec des ONG nationales et internationales afin de promouvoir les droits des minorités telles que les Roms, les Juifs, les personnes gay, lesbiennes, bisexuels et transgenres et autres groupes marginalisés, par la sensibilisation et l’éducation.

3. Cupidité sans scrupule
En Amérique latine, mener des initiatives de sensibilisation et d’éducation au moyen d’une étroite coopération, afin d’aider les communautés locales victimes (des entreprises multinationales) à participer activement à leur combat pour obtenir justice.

4. Dans l’arrière-cour de la guerre
En Afrique, mener des Programmes d’enseignement aux droits humains pour les gouvernements, la police et autres personnels de sécurité.

5. Nouveau printemps
En Tunisie et en Egypte, prendre l’expertise et l’expérience d’Amnesty International en matière d’éducation aux droits humains dans la région comme point de départ et la développer pour construire des sociétés respectueuses des droits humains.

Bien que l’éducation aux droits humains ne soit pas mentionnée dans d’autres parties de la candidature téléthon, elle pourra être considérée comme contribuant à des projets d’éducation aux droits humains si elle mène à la réalisation d’autres engagements pris (par ex. soutenir les activistes et les organisations de droits humains locaux dans leur lutte pour les droits humains en Chine).